• «  - Valentin. Tu gènes le passage. »

    Valentin et moi regardâmes la personne qui venait de me sauver. C'était Thomas. Le mec toujours assis derrière, dans le fond de la classe. Le mec le plus discret, presque comme un élève fantôme. Mais cette fois j'étais vraiment heureuse que ''l'élève fantôme'' sois là.

    Valentin me lâcha et partit mais avant il me chuchota :

    «  - On se reverra »

    Aussitôt je tombai à terre à côté de mes affaires.

    Je vis des pieds passaient devant s'arrêter quelques instant puis partirent.

    J'étais comme en état de choc. Ces quelques secondes paraissaient avoir durées une éternité.

    Le Valentin sinistre ne devait sûrement n'être qu'un cauchemars ou une imagination de mon subconscient. J'allais essayer de me persuader de cette version. Je réajustai mes lunettes sur mon nez puis ramassai mes livres et cahiers.

    « - Qu'est-ce que tu fait par terre à quatre pattes ? »

    Je me redressai, soulagée que ce soit Mathilde.

    «  - C'est toi. Bah ça se voit non ? 

    - Ralala toi alors. Une vrai petite maladroite à deux mains gauches. »

    Elle s'accroupit et m'aida à ramasser mes affaires.

    «  - Tu sais il y avait d'autres moyens de m'attendre sans t'ennuyer. Elle rit.

    - A oui ? Lesquels ? Que je les essayent la prochaine fois. Je souris. »

    Je ne voulais pas l'inquiétais alors je ne raconterai pas ce qui s'est passé. Je le promet sur notre amitié que je ne dévoilerai rien sur la personnalité de Valentin.

    «  - Bah, par exemple... à Valentin. 

    - Hein ? Pour.. Pourquoi lui ? »

    Je crois que je l'avais assez vue pour une vie entière ! Et j'espère ne plus le croisais ! Je dis ça mais je sais que c'est totalement impossible étant donné que nous sommes dans la même classe.

    «  - Et bien tu as bien reçu un mot tout à l'heure non ?

    - Comment tu le sais ? J'étais surprise.

    - Parce que je regardais Valentin.

    - Bah voyons. Tu aurai dû te concentrer sur le cours.

    - C'est ça comme si toi tu le faisais tout le temps. Elle me regardait avec son air accusateur. Et puis je l'avais prédit : je ne comprends absolument pas ses problèmes.

    - Ouai... bon ? »

    Nous nous relevions et nous dirigeâmes vers notre prochain cours : anglais.

    «  - Et ben ! Celui qui te la envoyée c'était Valentin !

    - Ah... Je feignais l’ignorance. 

    - T'en a de la chance ! Alors il y avait quoi dessus ?

    - Hello.

    - Good morning mister Mellat.

    - Oh good Mathilde. Hi ! How are you ?

    - Very well thank you. »

    Nous rentrâmes en classe et nous assîmes à nos places. Dans ce cours nous étions à côté. Pour notre plus grande joie à toute les deux.

    «  - C'est insensé !

    - Quoi ? C'est ce qui était écrit ? C'est bizarre.

    - Non ! Comment ça se fait que tu sois si bonne en anglais et attentive mais que dans toutes les autres matières tu sois si... nulle ?

    - Hé ! Mais n'importe quoi ! C'est juste que ça ne m’intéresse pas c'est tout. Any way I want to know what was written. (de toute façon je veux savoir ce qui était écrit)

    - Je ne sais pas. C'était pas pour moi.

    - Ah... dommage. Et t'as pas regardé ce qu'il y avait ?

    - Non, désolé. »

    Je suis désolé de te mentir... Mais je n'ai pas le choix.


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  • Je sortis de la classe et attendis Mathilde à la porte, quand une main se posa sur mon épaule avec brutalité et m'entraîna dans un coin reculé. Dans un réflexe je l'attrapai et me retournai, j'allais lui tordre le poignet quand je m'aperçut qu'il s'agissait de Valentin. Je le lâchai immédiatement et entrepris de l'ignorer et de partir aussi vite que possible, lorsqu'il me rattrapa. Je me retournai. Mon Dieu qu'il était beau... Il avait des yeux … Non mais n'importe quoi moi. Je secouai la tête. Ce n'est vraiment pas le moment. Même si c'était le mec le plus beau, le plus populaire, et celui que toutes les filles veut... Pour qu'il vienne ainsi me voir, il devait y avoir un problème. Qu'est-ce que j'ai dû faire ? Moi qui voulait passer une année scolaire tranquille...

    « - Lâche moi. »

    C'est vrai que je suis souvent sur la défensive. Surtout lors des situations pareilles c'est-à-dire : totalement hors de contrôle !

    Je remarquai qu'il ne me lâchai toujours pas. Alors j'essayai de me dégager de son emprise. Chose tout à fait inutile. J'abandonnai. De toute façon je n'avais pas vraiment le choix.

    «  - Bon qu'est-ce que tu veux ?

      - J'attends. »   

    Hein ? Mais qu'est-ce qu'il attendait ? Et il n'avait pas vraiment besoin de me tenir pour ''attendre'' je pense.

    « - Ok... et.... tu peux me lâcher maintenant ? »

    Il venait d'avoir un rictus... en général ce n'était pas bon signe... enfin dans mon esprit cela ne signifiait rien de bon.

    «  - J'attends toujours. »

    Il était plutôt calme chose rare d'ailleurs. D'habitude il était soit gaie comme un pinçon soit il avait de vilaine colère mais ça aussi c'était rare. Enfin... ce n'est pas comme si je l'observais de loin ou que je passais mon temps à l'admirer, ça c'était le passe-temps préféré de Mathilde et comme nous sommes toujours ensembles (en dehors des heures de cours bien sûr) et bien je le voyais.

    «  - Alors ?

     - Alors quoi ? Je ne comprenais vraiment pas.

    - Mes remerciements évidemment. 

    - Des remerciements ?»

    Soudain j'ai eu un éclair d'illumination.

    « - Attends ! C'est toi l'idiot qui a écrit mon nom avec un K ? »

    Merde, boulette.

    « - euh... je veux dire la personne qui m'a envoyé ça ? »

    Je sortis le bout de papier et le lui montrai.

    « - Ouai c'est deux personnes c'est moi.

    - désolé... »

    Je croyais qu'il était fâché par ceux que je venais de dire mais lorsque je le regardai, il souriait. Il avait vraiment un beau sourire qui faisait briller ses yeux. Pas étonnant qu'autant de filles craquaient pour lui.

    «  - T'es plutôt amusante. Mais je n'ai toujours pas reçut ce que j'ai demandé.

    - D'abord, pourquoi je devrai te remercier ?

    - Pour t'avoir aider dans le bus ce matin.

    - Je ne t'avais rien demandé. Et si ça t'avait aussi fait chier de le faire pour avoir des remerciements tu n'avais cas pas t'en mêler. Maintenant si tu pouvais me laisser... »

    J'essayai de m'en aller une fois de plus mais j'y serai parvenue si je n'avais pas baissé ma garde comme une étourdie.

    Valentin m'agrippa le poignet et me plaqua contre le mur avec ma main au-dessus de ma tête. Je fit tomber mes affaires.

    « - Mais qu'est-ce que tu fais ? Lâche moi !

    - Ça faisait longtemps que je n'avais pas rencontré une fille aussi résistante et aussi têtue. »

    Je me débattais mais c'était aussi inutile que tout à l'heure. Qu'allait-il arriver ? Ses yeux... ils n'étaient pas comme tout à l'heure. Son attitude non plus. Ce Valentin. Le Valentin que j'avais en face de moi n'était sûrement pas le même Valentin que tout le monde admiré et aimé. Je suis sûre que personne ne connaît cette facette de lui.

    «  - Arrête. Mais qu'est-ce que tu veux à la fin ?

    - Je te l'ai déjà dit non ? »

    J'arrêtai de me tortiller puis le regardai dans les yeux.

    «  - Écoute-moi bien. Jamais je ne te remercierai pour un truc pareil. Et jamais je ne remercierai un personne comme toi. C'est assez clair ?

    - Très bien. Alors je prendrai des remerciements sous une autre forme que des mots...

    - Quoi ? Qu'est-ce que tu veux dire... ? »

    Il ne me répondit pas. Je crois que je commençais à paniquer.

    Il passa sa langue sur sa lèvre inférieur. Qu'allait-il me faire ?

    «  - Hé ! »


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  • «  - Yo !

     - Tu m'as fait peur ! »

    Mathilde venait de me surprendre en arrivant par derrière et en s'appuyant sur mes épaules, puis elle s'assit à côté de moi.

    «  - Bon, alors ça va ?

     - ouai ouai... et toi ? les cours ?

     - Ennuyant à mourir ! Mathilde leva les yeux au ciel.

    - Tu exagères. J'ai trouvé ça très intéressant moi.

    - C'est ça. Je te voyais roupiller de ma place ! Elle rit.

    - N'importe quoi ! Je rougis.

    - Pourquoi tu rougis que maintenant ? Tu aurais dû le faire quand Valentin t'es venu en aide.

    - Pourquoi j'aurai dû rougir ? Et puis c'est impossible que je m'endorme pendant un cours et tu le sais très bien.

    - Oui mademoiselle l'intello, changez de sujet sans que je ne m'en aperçoive hein ?

    - N'importe quoi !

    Nous nous sommes remises à rire. Les personnes qui nous voyaient devaient certainement nous prendre pour des folles mais je m'en foutais. Toute la matinée j'étais vraiment blasée par ce qui c'était passé deux heures plus tôt dans le bus mais grâce à Mathilde, la meilleure personne qui soit et ma meilleure amie, j'allais vraiment mieux maintenant. Et je pouvais continuer de rire sans me préoccuper de ce qui se passer autours. Soudain la sonnerie retentit, elle annonçait le début de deux nouvelles heures de cours.

    « - Oh non ! Pas déjà ! Se plaint Mathilde.

     - Et si malheureusement.

    - Pfft ! En plus ce prof ne veut même pas nous changer de place et nous mettre à côté. Tu aurais pu m'aider pour ses problèmes de maths que je ne comprends, mais pas du tout ! 

    - Comment tu peux savoir ? On est pas encore rentrée en cours ?» Je souris.

    Nous sommes parties vers la classe, à deux doigts (un pour elle et l'autre pour moi) d'un retard. Surtout que M. Thieuma n'appréciait mais vraiment pas les retardataires... Il était vraiment à cheval sur les horaires tout comme sur le règlement intérieur. Et pourtant qui aurait put penser que je sois d'accord pour le fait de dire que : plus le temps passé plus les personnes devenaient aigris. En tout cas c'était le cas de ce professeur de maths. Il était assez petit, il devait avoir cinquante-sept ans je dirai... Il portait des lunettes rondes et n'avait plus beaucoup de cheveux sur le crâne avec Mathilde on avait pensé à lui offrir une perruque... de préférence bleu électrique ou rose fluo...

    Je m'assis à ma place habituelle c'est-à-dire au deuxième rang face au tableau. Je ne pouvais pas trop m'en éloigner à cause de mon problème de myopie malheureusement. Oui je suis une asiatique à lunette qui refuse de porter des lentilles de contact craignant qu'ils ne me fassent mal ou qu'ils détériorent encore plus ma vue.

    « Tu ne m'as toujours pas remercié. »

    Je venais de recevoir un bout de papier avec ce messages, je ne savais pas d'où il provenait mais je savais qu'il m'était destiné parce que l'idiot qui m'avait envoyé ce mot n'était pas fichu d'orthographier correctement mon prénom. Karline. Avec un K. Encore un qui pensait que mon prénom était le féminin de Karl. Encore un qui regardait trop de série américaine ou de je ne sais pas quoi. Ça me rendait furieuse qu'on l'écrive ainsi mais je préférais ça à ce qu'on découvre la véritable origine : charbon.

    Sinon j'avais décidé d'ignorer le papier. L'imbécile n'avait qu'à le signer ou venir me parler en face. Après tout je ne suis pas médium. Je ne peux pas en deviner l'auteur. D'ailleurs je ne sais même pas pourquoi je devrais remercier quelqu'un.

    Je passais donc le reste du cours concentrée. Du moins le plus que possible. La plupart du temps une fois que j'avais compris, je m'ennuyais et j'observais les autres. Visiblement Mathilde était en train de s'ennuyer aussi, sûrement qu'elle n'avait pas compris et qu'elle préférait être autre part... certainement dans les magasins à faire du shopping. Elle avait emmêlé son stylo dans sa tresse je la voyais se débattre en essayait de retirer l'objet sans détruire sa coiffure.

    Je me retenais de rire.

    Et l'heure passa rapidement.


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  • Je regardais le paysage défilé par la fenêtre. Je n'écoutais pas Mathilde mais j'entendais des brides de son monologue. Elle était en train de (me) parler des derniers ragots du lycée, sur un certain garçon trop « craquant » apparemment. Je n'écoutais vraiment pas. Je voyais le reflet de son visage sur la vitre du bus. Elle était toujours pareil : magnifique. Ses beaux cheveux châtain foncé étaient attachés ce matin en une tresse sur le côté et tombés sur son épaule gauche. Son maquillage était parfait juste ce qu'il fallait de noir sur les yeux pour agrandir son regard et ses yeux bleu gris étaient mis en valeur grâce à un fard à paupière de cette même teinte mais plus foncée qui lui allait parfaitement comme tout ce qu'elle portait d'ailleurs. Ses lèvres étaient colorés d'un beau rouge à lèvre rose pâle

    ( http://t3.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcTsTsNY8pbIao3FoumokykJ7dS8R5pvItv3d8buKbPcXmpOQbiK_A ). Dès le matin elle arborait un visage si réjouit et illuminé qu'il fallait que je détourne le regard tellement elle brillait, contrairement à moi qui essayais désespérément de cacher mes cernes derrière mes lunettes...

    « - SHUN ! Tu m'écoutes ? »

    À oui, je ne vous ai pas dit, la plupart du temps elle m'appelait par mon nom de famille: Shun, depuis qu'elle avait découvert l'origine du prénom Carline. Il ne s'agissait pas du féminin du prénom Karl comme elle le pensait lorsque nous nous sommes rencontrées il y a trois ans, depuis elle utilisait Shun surtout lorsqu'elle m'appelait de loin ou qu'elle me criait dessus... En réalité, Carline signifiait à la base : charbon. Allez savoir pourquoi mes parents m'avaient choisie un prénom pareil. Quoi qu'il en soit je gardais sa signification secrète. Déjà qu'avec un nom pareil j'avais parfois du mal à m'en sortir...

    - Hein ? excuse moi Mathilde. Tu disais ?

    - Non mais sérieusement ! Écoute quand les gens te parlent.

     - Promis la prochaine fois je ne cillerai pas de ta superbe et intéressante conversation. »

    Elle me fixa avec ses yeux qui disait : c'est ça fou toi de moi, alors que moi je la regardais avec un de mes plus innocent sourire. C'est alors que nous nous sommes mises à rire comme des écervelées. Mais après c'est ce que nous sommes...

    «  - Oh mais regardez qui rit ? Alors on sait rire et sourire ? Tu n'as pas peur qu'on ne voit plus tes yeux ? »

    Cette voix ô combien gênante et énervante que j'entendais dès le matin avait le don de me pourrir le restant de ma journée et la propriétaire de cette charmante voix n'était qu'autre qu’Éloïse. Je la déteste, comme toute sa clique. Elle se sent tellement supérieure simplement parce qu'elle met des tailles tellement basses qu'on peut voir son string en sortir ou parce qu'elle est au même niveau que nous car elle a redoublé sa troisième. Je ne voit vraiment pas de quoi être fière et porter sa tête aussi haute. À sa place je serais mortifiée de honte !

    Je m'étais arrêtée de rire.

    «  - Qu'est-ce qu'il y a ? On vient d'interrompre votre moment de joie ?

     - Qu'est-ce qu'elle a la chinoise ? Elle sait plus parler ? »    

    Ce nouveau pique venait d'être lancé par Anaëlle, une petite blonde toute menue. Elle était vraiment squelettique j'aurai pu mette ma main à couper qu'elle était anorexique...

    Je me taisais. Ce n'est pas parce qu'elle m'intimidait mais juste que je ne voulais pas de problème.

    « - Ça suffit !

     - Non, c'est bon Mathilde, laisse...

    - Ouai c'est ça fait ce que te dit la chinoise. »

    Je n'en pouvais plus j'allais explosé et sûrement que j'allais faire quelque chose de regrettable mais mon poing me démangeais. Je le serrais, essayant de me contrôler du mieux que je pouvais mais ça suffisait maintenant.

    « - Fous moi la paix.

     - Sinon quoi ? Tu va me faire une prise de kung-fu  ? »

    Elle venait de dire cela en riant... J'en avais envie... ma gorge était serrée, je sentais que je n'allais pas tarder à la gifler... certainement que Mathilde avait vu ma main trembler c'est pour cela qu'elle avait mis la sienne par dessus la mienne.

    « - C'est bon, Éloïse »

    Cette voix ? Je levais la tête, c'était Valentin. Le Valentin. La personne la plus populaire du lycée, le mec toujours souriant qui faisait craquer toutes les filles. Sauf moi.

    Le bus s'arrêta. Je serrais la main de Mathilde avant de me lever et de sortir du moyen de transport suivie de ma meilleure amie.


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