Je vacillai en arrière de deux ou trois pas. J'avais peur. Qu'est-ce que j'allais devenir ?

« Miaouw ! »

J'eus un sursaut, un chat passait par là, ses yeux luisaient dans l'obscurité, ils étaient de couleur ocre, il me fixait. C'était un chat noir. Est-ce un signe de mauvais présage ? Ce n'est pas que je sois superstitieuse au contraire je ne croyais pas vraiment en ce genre de choses mais il n'était pas interdit de s'inquiéter n'est-ce pas ?

En tout cas, à ce moment, à son miaulement j'eus un déclic qui me permis de reprendre mes esprits et me permis de détaler aussi vite que possible.

Je suis presque sûre que c'était la première fois de ma vie que je me mis à courir aussi vite !

Je rentrai chez moi et fermai toutes les portes.

« Carline... y'a ...

- Chut ! Coupai-je mon frère »

Je regardai par la fenêtre de la cuisine qui donnait sur la route.

La voiture m'avait suivie... Elle s'arrêta et se gara devant la maison....

Une personne en sortie, elle n'était pas très grande.

Elle ouvrit le portail. J'avais oublié de le fermer à clef...

Elle traversa le jardin.

J'avais peur... qu'est-ce que j'allais devenir dites-le moi s'il vous plaît.

La porte s'ouvrit brusquement !

« Re-bonsoir maman !  Hurla Jérémy du salon

- Bonsoir maman...

- Pourquoi tu étais dehors Carline ?

- Je... euh.. je

- Tu as enfin décidé de perdre de la graisse ? Où est Nelly ? »

Et voilà la question que je redoutais tellement venait d'être posée.

« J..

- Je suis là ! Re bonsoir maman !  Tu es pas trop fatiguée ? Attend je prends ton sac. »

C'était Nelly, comme s'il ne s'était rien passé. Elle souriait et faisait encore de la lèche.

J'hallucinai ! Non mais c'est pas vrai ?! Depuis quand ? Comment ?

Je n'y croyais pas. Elle a vraiment le don de me surprendre et de me mettre en colère c'était impossible !

« Carline tu as fait à manger ? »

Mince ! J'avais complètement oublié avec tout ça.

«Non... j'ai oublié...

- Encore sur l'ordinateur c'est ça ? Je travaille toute la journée je suis fatiguée et tu attends que je rentre pour faire en plus le dîner ! Tu as quel âge maintenant ? Hein Carline ? Tu n'as pas honte ? Je ne te demandes pas grands choses que je saches. Juste que quand je rentre au moins que le riz soit cuit.

- Mais maman... »

Non je ne pouvais pas lui dire que j'étais partie cherchée Nelly parce qu'elle n'était pas rentrée elle ne me croirait pas et quand même j'aurais des preuves il y aurait toujours un problème parce que cela signifiait que j'avais laisser mon frère seul. Dans tout les cas vous l'aurez compris j'étais coincée mais qu'importe ce n'était pas la première fois.

« Y a pas de ''mais'' tu es juste une incapable ! Tu veux devenir comme ton père ? Une personne égoïste et insouciante ? Imagine si ce soir je rentrais plus tard ? Ton frère et ta sœur n'aurez pas mangé ce soir ?

- Maman, j'ai fait le riz.  dit Nelly

- Hein ? »

Ma mère regarda Nelly.

« D'accord. »

La discussion se finit ainsi.

Je me sentais mal mais je faisais comme si tout ça ne m'avait pas atteint, comme toujours... parfois c'est plus dur et je craque mais cette fois j'ai pu prendre sur moi.

Je promis qu'après le dîner j'allai régler cette histoire avec ma sœur ! Mais je devais agir discrètement si je ne voulais pas me faire une nouvelle fois dans la soirée gronder par ma mère.

J'étais complètement perdue, qu'est-ce que je devais faire ? Mais mercredi ! Qu'est-ce que je devais faire ? Je tournais sur place, je

regardais tout autours de moi, je ne savais plus quoi faire. J'étais désorientée et perdue....

C'était une tempête à l'intérieur de moi, une tempête d'inquiétude.

« Calme-toi Carline.... calme-toi... »

J'inspirais et expirais lentement. Plusieurs fois.

« c'est bien.. bon, maintenant, réfléchis... »

Je décidai de faire tout le tour du quartiers. Il est vrai que cela n'était pas très prudent mais qu'importe... je devais la retrouver pas seulement parce que sinon j'allais me faire tuer par ma mère mais aussi parce que cette sœur est vraiment mais vraiment trop tête en l'air parfois.

J'arpentais toutes les rues, les ruelles et impasses.

Je les faisait et les refaisais. Je regardais partout à la recherche de Nelly.

Tii lililiit tii lililiit

«  Jérémy ? Elle est rentrée ? Elle a appelé ?

- Hein ? De quoi tu parles ? »

Cette voix... c'était Mathilde

«  Rien, tu appelais pour ?

- LES DEVOIRS !!!!

- A oui, excuse-moi mais je peux pas pour l'instant. »

Je lui raccrochais une deuxième fois au nez. Puis me mis à courir pour accélérer les recherche.

Je commençais à fatiguer, à désespéré, soudain de sombres pensées me sont venues... Et si elle avait été kidnappée ? Et si on l'avait violée ? Et si elle été... morte ?

Je repensais aux rumeurs qui circulait il y a peu : un psychopathe roderait dans le quartier dans une voiture rouge.

Est-ce que j'avais croisé une voiture rouge ?

Je ne savais plus... Des larmes commencèrent à me monter dans les yeux mais je continuais de courir et de chercher.

Je pense que je repassais plusieurs fois dans les même endroits mais je n'étais plus sûre de rien...

Ma vue et mes pensées étaient brouillés par le flux de panique qui me gagnait un peu plus à chaque instant.

Soudain, au coin de la rue, je vie de la lumière, blanchâtre et forte. Je plissais les yeux afin de mieux voir. Je me figeai. L'horreur se dessina sur mon visage. Cette lumière provenait des phares d'une voiture. De la voiture.

J'étais seule dans une ruelle désertique et sombre. Aucune lumière et le soleil était couché depuis longtemps sans que je ne m'en rende compte.

Qu'est-ce que j'allais devenir ?

 Un peu plus tard dans la soirée je terminais mes devoirs puis je m'étalais sur mon lit. J'étais complètement crevée. J'aurai voulu que le temps ralentisse histoire que je puisse me reposer pour toujours ou du moins jusqu'au moment ou je devrais encore de nouveau jouer le rôle de la seconde maman. Oui comme vous le savez maintenant j'ai un petit frère, une petite sœur, des parents qui ne sont presque jamais présents et pleins de choses à faire alors que je ne suis qu'une ados de quinze ans et demi mais comme ma mère me le répète sans arrêt : chez les Cambodgiens (mon origine, mais je suis aussi Chinoise) j'ai seize ans et à seize ans, comme elle le dit encore et toujours depuis mes treize ans, je peux être maman.

J'aimerai parfois être une fille comme les autres, une fille dans une famille normal et pas au bord du gouffre du fracas. Quand je repensais à ma famille qui se brisais en morceau chaque jour un peu plus j'en avais la gorge nouée, je ne savais pas comment réagir. J'aimerai pouvoir remonter le temps jusqu'au jour de la rencontre de mes parents... mais je savais que c'était impossible c'était pour cela que je pensais à des situations plus réalistes... enfin je pense... par exemple : être une fille qui n'aurai qu'à se soucier de qui sort avec qui ? De comment s'habiller le lendemain ? Et tout ce genre de choses... mais ce n'était pas mon quotidien malheureusement.

«  Carline ? J'ai faim. »

Je me redressai et regardai l'heure. Il était environ 19h30. Je me levai et allai voir mon frère.

« Tu veux manger quoi ce soir ?

- Je sais pas.... Mcdo ?

- Ça va pas être possible petit monstre. Va demande à Nelly ce qu'elle veut manger ce soir.

- Elle est pas encore rentrée.

- Comment ça ? C'est pas vrai ! »

Oui je sais vous penser que je suis une mère poule et que je n'ai pas à m'inquiéter comme ça c'est ça ? Que je ne suis pas sa mère et que je n'ai pas à m'en mêler ?

Mais voilà ce n'était pas possible ! Surtout là où on habitait, ce n'était pas un ''quartier chaud'' mais il n'était pas très sûr non plus en plus à cette heure il faisait déjà assez sombre. Je me jettai sur mon portable et composai à vitesse lumière le numéro de ma sœur.

Une sonnerie. Une seconde. Une troisième. La quatrième. Le répondeur. Elle ne répondait pas. Je commençais à paniquer ou m'énervais je ne savais pas. J'essayais une seconde fois de la joindre. Elle ne décrochait toujours pas. Je ne savais pas quoi faire. J'attrapai une veste et sortis de la chambre.

«  Jérémy, tiétiè* va aller chercher Nelly, onne neuw negh sun * »

Quand je suis dans tout mes états je commence à parler cambodgien. Tiétiè voulait dire grande sœur et onne neuw negh sun : petit frère/sœur reste là pour l'instant.

Je sortis de la maison et me rendis à l'arrêt de bus, elle n'y était pas. Mince ! Où est-ce qu'elle pouvait bien être ?

J'avais complètement oublié ! Je devais l'aider comme tous les soirs. Mais il faut dire qu'il s'est passé pas mal de chose aujourd'hui.
Est-ce qu'il était possible de faire les devoirs en moins de trente-cinq minutes ? Pour moi oui mais pour Mathilde... c'était autre chose.
«  - Shun ? T'es là ?
- Oui excuse-moi. Je pensais à quelque chose.
- À quoi ? 
- Rien d'important. Bon on les fait ces devoirs ?
- Ok !
- C'est quoi ce que tu n'as pas compris ? Et ne me répond pas : tout. »
Elle eu un petit grognement de mécontentement. Ce qui me fis rire.
«  - Ok. J'ai pas compris : le problème de maths, l'exo 2, 5, 6 et 7, le texte de français avec les questions, 2a, 2b, 3, 5b et 7, la leçon d'histoire et son texte à trou il me manque le cinquième mot de la ligne 1 du premier paragraphe, …. »
Elle me citais en fait tout ce qu'on avait à faire. Ralala je me suis faite bien avoir cette fois. Sacrée Mathilde !
Elle mit plus de quinze minutes à tout me sortir.
«  - C'est bon ! J'ai compris, j'ai compris, la prochaine fois tu pourras dire : tout. »
Je la vis avec un visage réjouit de satisfaction. 
«  - Bref. Alors attends... J'ouvris mon manuel à la page des exercices.
- Alors ? Dépêche-toi !
- Oui, oui, deux secondes. Je survolai l'énoncer. Ok c'est bon. T'es prête ? Parce que je vais tout te dire en dix minutes.
- Quoi ?! T'es pas sérieuse !
- Si toujours. Alors.... »
Je citai toutes les réponses des exercices à vitesse lumière. Si j'avais le temps je lui aurais tout expliquer en détail et je l'aurais aidé à comprendre ce qu'elle ne comprenait pas mais bon je n'avais pas le choix je n'avais pas ce luxe : le temps, il fallait que j'aille chercher le petit dragueur. Et oui en effet ce petit monstre avait déjà fait tourner la tête à toutes les filles de sa classe. Vraiment je me demandais comment il faisait pour s'y prendre. Dans la fratrie tout le monde avait un (dans le cas de mon petit frère plusieurs) « chéri(es) » sauf moi... Même mon attardée de petite sœur sortait avec un gars, même s'il semblait tout aussi attardé qu'elle. Mais bon « qui se ressemblent, s'assemblent » non ?
«  - Oh ! Shun ! Stop stop stop. Je suis perdue... Mathilde semblait paniquée.
- Oh, excuse-moi... je regardai l'heure : 17h42. Merde... trois minutes. 
- Quoi trois minutes ? »
Je crois que je venais d'encore plus la perdre. Je réfléchis.
«  - Bon tu sais quoi... Dès que je reviens je me connecte et je t'envoie tout les devoirs ok ? »
Je ne la laissai même pas répondre et je raccrochai. Je suis sûre qu'elle allait me crier dessus la prochaine fois. Elle avait horreur que je lui fasse ça même si ça ne l'empêchait pas de me le faire elle. Enfin passons. J'attrapai mon sac et mes clefs puis sortis de la maison et me dirigeai vers l'arrêt de bus, où attendait mon frère normalement.
Après un kilomètre deux cents de marche j'y arrivai.«  - Jérémy ! J'agitai ma main puis le rejoignis. Tu n'as pas trop attendus ?
- Non ça va. »
Je lui prenais son cartable et nous marchâmes retours au bercail.
«  - Comment c'était ta journée ?
- On a joué au foot et j'ai marqué trois fois ! »
Il était super content et souriait jusqu'aux oreilles.
«  - Mélissa et ses copines m'ont encore couru après ! 
- Ah ! Et qu'est-ce que tu as fait ?
- Bah j'ai couru super méga vite et je suis allé me cacher, tu vois quelques part où y a beaucoup d'arbres.
- Ah. Je lui souriais. Et après ? Elles t'ont trouvé ?
- Oui mais j'ai courut après et elle a failli m’attraper ! »
Nous arrivâmes et j'ouvris la porte. Nous entrâmes et j'allai lui préparer son goûter. Quand se fut prêt il s'installa à table. 
«  En plus tu sais ?
- Oui tu es allé te laver les mains.
- Non pas ça ! 
- Alors tu l'as fait ? 
- Non mais...
- Alors qu'est-ce que tu attends ? »
Il quitta la table et revint après avoir fait ce que je lui avais demandé.
« - Alors il s'est passé quoi après ? »
Mon ventre se mit à grogner. Je n'avais encore rien mangé depuis que j'étais rentrée. J'avais complètement oublié MON goûter.
« - Il y a eu un tremblement de terre à l'autre bout du monde à cause de ton ventre ! Il sourit et rit espièglemment.
- Petit coquin va ! »
Je me mis derrière sa chaise et le torturai de chatouillements au ventre et aux côtes. Il riait à ne plus pouvoir parler.
« - On dit quoi hein ?
- Par... hahaha par.... hahaha don. Je... je le... re... ferai PLUS ! »
Il riait de plus belle. Je m'arrêtai.
« - Et après ? On fait quoi ? »
Il m'attrapa le cou et me fit un bisou bien baveux sur la joue. Ah c'était dégouttant ! Le petit monstre je suis sûre qu'il l'avait fait exprès. Je lui tirai la joue. 
«  - Aller. Finis de manger petit monstre. »
J'essuyai ma joue.

 16h45.
« Je suis rentrée ! »
Je ne sais pas pourquoi je dis toujours ça quand j'arrive chez moi. Je sais pourtant très bien qu'il n'y a personne. Nelly rentre dans seulement une heure quand à Jérémy je devrai aller le récupérer à 18h00 ce qui me laissait une heure de répits, de calme... de solitude peut-être. Papa doit certainement traîner dehors avec des amis à faire je ne sais pas quoi et maman travaille et ne rentrera qu'à 20h00.
Tous les soirs c'est pareil. 
« Salut toi! » 
Je m’accroupissais et caressais Cali, la petite chienne de ma sœur, elle aime beaucoup tout ce qui se finit en I elle dit que c'est ''mimi''. Mais même si Cali est un nom qui finit en I je n'aurai pas appelé mon animal de compagnie ''s*lope''. Sûrement que Nelly ignoré la traduction de Cali en thaïlandais. Tant mieux pour elle je pense. Pour être honnête ça fait longtemps que j'ai arrêté d'essayer de la comprendre. Elle a déjà 14 ans et demi, elle est en troisième mais pourquoi elle continue de faire une collection de peluches ? Pourquoi sur son lit il y a trois nounours, deux lapins, deux cochons, un éléphant et quatre, oui quatre tigres ! Et comment peut-elle réussir à dormir avec toutes ces choses qui encombre sa couche ? A énumérer toute sa collection je suis fatiguée ! 
Je me laissais tomber sur le canapé en velours bordeaux déjà bien abîmé et fermais les yeux. J'inspirais et expirais puis peu à peu je sombris dans le sommeil.Je marchais dans les couloirs du lycée, seule. Il faisait sombre, il faisait froid. Ça devait sûrement être la nuit... Pourquoi j'étais ici la nuit ? Soudain j'entends des pas qui se mettent à courir... vers moi ! 
Par instinct je fuis. Je m'enferme dans une salle de classe et je ne fais plus aucun bruit. Mon cœur bat à plus de mille à l'heure. J'essaie de contrôler mes pulsations. J'ai les mains qui deviennent moites et de la sueur qui commence à perler de mon front. J'ai dû mal à avaler ma salive et j'ai une boule au ventre... un nœud même. J'ai peur... Les pas se rapprochent. Puis plus rien. Plus un seul bruit. Le calme plat. Ils sont sûrement partis. Je m'apprête à abaisser la poignet quand soudain celle-ci s'agita dans tout les sens avec force. De peur et de surprise je bondis en arrière et tombe par terre. On aurait dit qu'un malade voulait à tout prix rentrer. Je recule sur les fesses puis me heurte à quelque chose. Il faisait noir et je ne voyais absolument rien. En voulant savoir à quoi je venais de me cogner je compris que c'était une personne... Je.. je n'étais pas seule. Mais ça ne me rassurais mais pas du tout. Je restais immobile. Je ne savais pas quoi faire.
Je sentis un souffle chaud sur ma nuque mais j'étais toujours incapable de bouger. J'étais paralysée.
«  - Je t'avais dit qu'on se reverrait.. »
Ce chuchotement à me donner des sueurs froides dans le dos, me semblais familier... Je levais lentement la tête. C'était....
«  - AAAAAAAAH ! »

♪♫♫♪♪♫♪♪♪♫♫

Je me réveillai en sursaut, haletante et passai mes mains sur mon visage. 
«  - Un rêve. Ce n'était qu'un rêve. »
J'essayais de reprendre mes esprits. Puis regardais l'heure : 17h03 j'avais dormis environ vingts minutes... Et ce n'était que maintenant que je remarquai que mon portable sonnait. Sûrement que c'est ce qui m'a réveillé. Je décrochai. En tout cas je remerciais vraiment la personne qui m'appelait.
«  - Allô ? 
- Enfin tu décroches ! Ça fait trois fois que j'essaie de t'appeler. »
C'était Mathilde. Elle est toujours là pour moi même quand elle ne le sait pas. En pensant à ça j'avais en même temps un sentiment de culpabilité... Sûrement à cause de ce qui s'est passé aujourd'hui.
«  - Excuse-moi je dormais. 
- Tu exagères ! Si tu ne tiens pas toute la journée couches-toi plus tôt !
- Oui maman. Bon sinon qu'est-ce que tu voulais sérieusement ? Malgré ma culpabilité je souriais.
- Les devoirs ! AIDE-MOI !!! »