• Il était à présent 20h00. Rien ne c'était encore passé. Une journée banale, une journée comme les autres. Sans rien de nouveau, sans rien de spécial. Une soirée comme les autres avec une dispute avec ma sœur qui a mal finie au sujet d'une chose bien futile et depuis elle pleure dans sa chambre parce qu'elle n'a pas réussi à avoir le dernier mot. Mon frère était en train de regarder un dessin animé sur la télé dans sa chambre. Ma mère n'allait pas tarder à rentrer et le repas était prêt (contrairement à la dernière fois). Mon père, lui, était sûrement quelques part où je n'irai jamais et dont il ne me dira jamais les coordonnées. Il faut dire que les journées banales sont les plus fatigantes je trouve, rien ne se passe, rien. Tout est prévisible, monotone. Rien qui puisse faire rebondir cette journée. Je m'allongeai sur mon lit et regardai mon plafond blanc et gravé. Lorsque j'étais petite ces gravures qui n'étaient que des traits réguliers me faisaient penser à des petits canards qui s'emboîtaient. Oui des petits canards qui portais des casquettes à l'envers comme les rappeurs ! Des rappeurs de profil qui pouvaient me laisser voir leur énorme œil ovale ! Chaque fois que je les regarde ça me fait rire. Et maintenant encore enfin... plutôt sourire mais c'est déjà ça de prit. J'inventais à chaque fois des histoires différentes tantôt c'était le vilain petit canard, tantôt une aventure totalement incroyable et plus qu'originale. Mes histoires étaient représentantes de mon humeur et la plupart du temps je me les inventais pour m'endormir ou me remonter le moral. Ou encore quand mon frère ou ma sœur venaient dormir dans ma chambre parce qu'ils avaient fait un cauchemars, je prenais ma petite lampe torche et j'éclairais mon plafond avec, je leur racontais tout et n'importe quoi tant que ça pouvait les calmer et les faire se rendormir paisiblement. Maintenant que j'y pensais ça faisait très longtemps que je n'en avais pas créées. Quand était-ce la dernière fois ? Je m'en souviens vaguement... il me semble que c'était quand mes parents s'entendaient encore bien. Oui c'était quelques années après le cinquième anniversaire de Jérémy et je crois que c'était après une belle journée, dans mon souvenir c'était après être aller au zoo. Nous avions pique-niqué et rendu visite aux différents animaux, à l'époque l'accès à toutes les bêtes était gratuit alors qu'aujourd'hui aller voir les caméléons, alligators, les perroquets, etc. sont payant malheureusement. Combien de temps je ne suis pas retournée au zoo ? Quatre ? Cinq ? Six ans peut-être ? Oui vous l'aurez compris cela faisait très longtemps que je n'y étais pas allée. Je me souviens qu'il y avait des sculptures en bois gigantesques d'ours, de rhinocéros, et de loups dissimulaient un peu partout dans la zone. Papa nous avait portés sur leur tête et Maman nous avait pris en photos. Quand je tenais Jérémy j'avais toujours peur qu'il tombe c'est pour cela que je le serrais de toute mes forces tellement fort qu'il en devenait bleu-violet je pense ! C'est peut-être pour ça que maintenant il n'arrête pas de m'étrangler dès qu'il le peut... ceci pourrait expliquer cela.

    Je me sentais de plus en plus lasse. Une larme coula, de la tristesse ? Non. De la fatigue. C'est tout ce que ça pouvait être. Je fermais mes yeux et portai une main devant mes yeux et tendais le bras j'essayais de toucher quelque chose mais quoi ? Je ne sais pas. Il y avait des jours comme ça où je me sentais inutile, où j'avais l'impression que ma vie ne valait pas la peine d'être vécue, que rien de ne changerait si j'étais là ou non. Oui, inutile. C'est comme ça que je me sentais. Je suis une incapable comme ma mère me le dit si souvent, au fond elle a peut-être raison. C'est vrai. Je me dispute sans cesse avec ma sœur, je me bas tout les jours avec mon frère même si c'est pour rire au départ ça finit toujours dans les larmes. Je ne suis pas capable de réussir à garder la maison propre, le ménage il faut dire que ce n'était pas vraiment ma tasse de thé. Ensuite je suis une véritable fainéante : j'utilise dès que je le peux ma sœur ou mon frère pour faire les corvées. Si j'avais une grande sœur pareille je crois que je la détesterais, je ne lui obérais jamais. Je comprend Nelly à présent. Je suis vraiment une personne horrible. Dès que je le peux je tire la situation à mon avantage. Ma mère a raison si mes parents divorçaient c'était à cause de moi parce que si mon père partait c'était parce que ma mère criait et si ma mère criait c'est parce que je ne suis pas à la hauteur de ses attentes. Mais était-ce vraiment de ma faute ? Oui ! Je dois arrêter de me cacher et regarder la vérité en face pour une fois. Arrêter de fuir. Arrêter de chercher un coupable parce qu'au fond de moi je sais que je suis la seule fautive. Je m'en veux pour toute les fois où ma sœur c'était faite gronder si je l'avais aidée, expliquée, montrée, si j'avais fait les choses à sa place alors Maman ne se serait pas énervée contre elle. Sûrement. Je devine en tout cas.

    Je me redressais. Allons bon c'est bientôt Noël. Ce n'est pas le bon esprit à adopter ! Soyons plus optimiste ! Afin de me motiver je me frappais deux fois les joues. Les gens ne doivent pas s’inquiéter pour moi après tout je mérite ce qu'il m'arrive. Je m'assis à mon bureau et ouvrai mon cahier. Avec toutes ces futiles pensées j'avais complètement oublié mes devoirs. Surtout que mes profs n'y vont pas avec le dos de la cuillère concernant la quantité de devoirs. Je me concentrais du mieux que je pouvais après tout, tout ce qu'il me restera c'est mon avenir, mon objectif : devenir médecin. Pourquoi je voulais exercer cette profession ? Ne me le demandez pas je ne sais pas moi-même. Autrefois je le savais, autrefois. Mais aujourd'hui je suis emplie de doutes. 8/20. La dernière note que j'ai eu. Dans une matière scientifique. Comment je peux faire avec une note pareille ? En primaire j'avais eu un 5 en sciences. À l'époque ça m'avait déstabilisé. Pourtant j'avais souris devant tout le monde mais au fond je me sentais vraiment mal. La seule chose qui pouvait me faire aimer de mes parents, dissout. Disparu. Je les avais déçu je ne pouvais plus les regardais jusqu'à remonter ma moyenne. Oui dès enfant on m'avait programmée à la réussite scolaire qui mènerait à la réussite professionnel. Mais ce 8 ne devrait pas m'atteindre, après tout mes parents étaient aux bords du divorce. Ma mère ne me supportait plus. Je ne compte plus le nombre de fois où elle a voulu me mettre en pension, le nombre de fois où elle m'a ordonnée de ne plus l'appeler « maman » alors pourquoi ça me fait tant souffrir ? Même si j'avais pourtant affirmé que tout cela ne me ferai plus rien ! Alors pourquoi j'ai autant mal ? J'avais dis que je ne me voilerai plus la vérité... c'est parce qu'au fond de moi il existe une toute petite part qui cherche de l'amour maternel. Enfant, ma mère ne s'occupait plus que de ma sœur. Vu qu'elle était la dernière et moi l'aînée. Depuis la naissance de Nelly ma mère n'avait cessé de m’élever en tant que future adulte. Future mère. C'est pourquoi dès quatre ans j'avais entretenue un sentiment étrange. Un sentiment que les petites filles de mon âge ne devait normalement pas connaître : ne pas décevoir. C'était le seul moyen pour que ma mère m'aime, c'est ce que je pensais voilà la raison pour laquelle très jeune j'étais déjà très autonome, m'habiller, me coiffer, etc. je le faisais moi-même. J'étais déjà une adulte. Étant une adulte je ne pouvais pas montrer mes sentiments aisément c'est pour cela que dès que j'avais besoin d'un câlin ou d'un bisou j'allais voir mon père. C'est le seul à m'avoir pris dans ses bras d'aussi loin que je me souvienne. Ou bien je me confiais à mes doudous. C'était ma seule partie d’innocence. Ma seule partie enfantine. Évidemment il a fallut que je m'en sépare un jour. C'est vrai qu'ils m'ont manqué un certain temps mais maintenant c'est du passé. Le passé. Je ne dois pas le regarder. Seul l'avenir est important. C'est pourquoi dès à présent je dois me concentrer et faire abstraction de toutes distractions.


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  •  Je regardais par la fenêtre ma jambe anxieuse, elle ne cessait de bouger. Je n'arrivais pas à la calmer, à me calmer. Je craquai mes doigts. Impossible de rester en place tellement je redoutai la signification du rictus de Valentin. Je sentais que quelque chose n'allait pas et qu'une catastrophe horrible et inimaginable allait me tomber dessus, mais laquelle ? Je n'en savait absolument rien. Ce n'était pas possible comment ça me stressait et dérangeait...

     « Carline ! Tu peux répéter ce qu'on vient de dire ? Me demanda le prof visiblement agacé.

    - euh... je...

    - Monsieur ! Vous vous êtes tromper au 3ème exercice ! »

    Il se retourna, corrigea et m'oublia.

    Ouf ! Safe ! (sauve) Merci, merci merci mille fois à …. je regardai autours de moi pour remercier l'intervenant qui venait de me sauver la vie : Vincent. Je lui souriait et il me le rendit. Puis je retournais à mes préoccupations.

    En y repensant encore je l'avais déjà croisé aujourd'hui ! En cherchant dans ma mémoire j'essayais de revoir sur son visage s'il avait aussi déjà ce rictus. Mais en vain je ne me souvenais pas et ça m'énervai.

    « Carline fais voir ton exo.

    - Oui vas-y, prend le. Je répondis à Medhy avec une lassitude dans la voix.

    - Qu'est-ce qu'il y a ? me questionna-t-il.

    - Rien. 

    - Non mais dis-moi.

    - Mais rien.

    - Bah ok ... »

    Puis j'arrêtai de lui répondre et repensai à mon problème, à ma crainte. Je me mis à penser à de situations aussi inconfortables que inimaginables : et s'il me faisait du chantage ? Mais sur quoi ? Et comment ? Il ne connaît rien sur moi pourtant ! Et puis pourquoi il me ferait quelques chose d'abord ? Je devenais complètement parano et puis je n'étais qu'une fille parmi tant d'autres. Une fille sans exception. Alors il a sûrement dû m'oublier mais pourquoi ce sourire sournois ? Pourquoi ?

    - Raah !!! Ça m'énerve ça m'énerve. Je m'en fous de lui qu'il aille crever ! -

    Voilà ce que je venais de penser.

    - Il peut faire ce qu'il veut je n'en aurez rien à faire ça ne changera strictement rien à ma façon de vivre ! -

    Me voilà encore plus déterminée !

    Je me remis à faire mes exos de maths que j’enchaînais encore et encore. Je ne faisais même plus attention à ce que le prof disait ni même aux autres personnes de la classe.

    Je ne réfléchissais même plus à l’énoncé, je fonçais tête baissée. J'étais tellement concentrée que je finis mes exos en entiers et avant tout le monde. En fait, non. Tout le monde était parti je n'avais pas remarqué la fin du cours. Quand je levai la tête, mon regard croisa celui de Mathilde !

    Mince ! Je l'avais complètement oublié. Et j'avais oublié qu'on avait cours ensemble en maths.

    «  Mathilde... Comment tu vas ?, lui demandai-je un peu inquiète vu la façon dont elle me regardait... je sentais le gros pépin arrivait

    - Tu te fiche de moi !

    - Hein ? Mais de quoi tu parles ?

    - Te fous pas de moi ! Tu m'as raccroché 2 fois de suite au nez hier !

    - Pardon, excuse moi mais ….

    - Mais ? En général quand on s'excuse y a pas de mais.

    - Je sais mais je dois t'expliquer. »

    Elle me regarda et leva un sourcil.

    «  Vas-y. Dit-elle avec un ton strict.

    - Hier c'était la folie j'ai cru que j'allais mourir de peur, en plus je me suis fait engueuler par ma mère et...

    - Ah et tu crois que je me suis pas engueuler avec ma mère ? On s'est fight toute la soirée parce que j'arrivais pas à faire mon exo ! Elle a pas arrêté de dire que je devais pas te demander et que tu serais pas tout le temps là ! Elle m'a saoulé ! Me coupa-t-elle.

    - Excuse-moi Mathilde... 

    - Du coup j'ai téléphoné à ma prof de maths. (Mathilde prend des cours de maths particuliers à cause de ses difficultés. Et oui je ne suis pas d'une très grande aide comme vous le voyez.)

    - Ah et tu as compris alors ?

    - Ouai.»

    Je l'écoutais en rangeant mes affaires et nous sortîmes de la classe visiblement réconcilié. Même si je n'ai pas pu lui expliquer ce que était arrivé hier mais bon ce n'est pas grave je le lui dirai une autre fois... ou peut-être pas.


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  • «  Atchii ! Atchii ! Atchii ! Fichue allergie ! »

    Je détestais ces allergies ! C'était insupportable. En plus de cela, ça vous fatigue énormément … Enfin, me fatigue énormément. Éternuer sept fois de suite je peux vous assurer que ce n'est pas chose facile ni reposante. Je pense même qu'éternuer pourrait faire perdre des calories. Il faudrait que je fasse une recherche afin d'être certaine. Si ça se trouve il existe même un sport pour ça... ou peut-être pas non.

    Enfin bref.

    Mais... Par contre une chose me dérangeait … mes yeux ne me démangeaient pas... ce n'était pas normal ou bien ce n'était tout simplement pas mes allergies. Je me touchais le front. Non pas de fièvre. Ce n'était donc pas non plus un rhume.

    Plus qu'une explication plausible : on parlait de moi !

    Mais qui ? Pourquoi ? Et de quoi ? Qu'est-ce qu'il se passait ?

    Trop de questions soudaines. Si ça se trouvait ce n'était rien d'important. Il fallait que j'arrête de me faire des films.

    Je continuais donc mon chemin, je marchais en regardant à terre.

    «  Pardon... »

    Je venais de bousculer quelqu'un et levais la tête pour voir qui c'était. Mon expression changea... C'était Valentin.

    Si j'avais su je ne me serais pas excusée ni même redressée pour prendre la peine de le regarder. Non. En fait j'aurais dû prendre un autre couloir.

    Lorsque nos regards se croisèrent je vis un rictus se dessiner sur son visage. Cela me glaça le sang. Je restais figée un instant puis partie en vitesse dans la direction opposée.

    On m’attrapa le poignet.

    « Carline ! Attend-nous. »

    Je me retournais c'était Wahila, Héléna, Gabrielle et Kate.

    « Pardon.

    - Pourquoi tu as tracé comme ça ? T'avais dit que tu nous attendais! Me reprocha l'une d'entre elle.

    - Désolée, je pensais que vous me suiviez... dis-je embarrassée.

    - C'est pas grave. »

    Je leur sourit mais j'étais ailleurs... Nous repartions en direction de la salle de cours.

    «  Vous avez compris l'exo de maths ? Avait demandé Héléna.

    - Moi j'ai rien compris ! Je crois que j'ai fait n'importe quoi ! S'exclama Kate. J'ai trouver racine carré de 3 divisé par 4/5.

    - Hein ? Mais comment t'as trouver ça ? Moi j'ai …. »

    Pourquoi ? Pourquoi ce rictus ? Qu'est-ce qu'il manigançait … ? Je suis certaine qu'il prépare un de ces trucs...

    Je continuais de marcher, tête baissée. Réfléchissant.

    Son sourire, ce regard... j'avalais difficilement, j'avais la gorge nouée.

    « Carline ! Caaarline ! CA-RE-LI-NEEE !

    - Hein ? Quoi ? Qu'est-ce qu'il se passe ? Surprise, je les dévisageais une a une tentant de savoir qui m'appelait. Mais rien.

    - Tu nous écoutes ?

    - Qu'est-ce qui va pas Chérie ? Demanda Wahila.

    - T'es toujours dans la lune depuis quelques temps. Se plaint Gabrielle.

    - Ah euh.. désolée. Je.. je.. j'étais ailleurs.

    - Mars. Ici la Terre. Vous nous recevez ? A vous. Plaisanta Héléna en imitant les astronomes.

    - Ha Ha Ha. Très drôle. Lui répondis-je. »

    Puis Héléna et Wahila se regardèrent simultanément et ensuite nous les entendions chanter en choeur :

    «  http://www.youtube.com/watch?v=HRE4-PI2SpM  »

    Vous l'aurez donc compris, elles sont Directioners.

    Soudain un silence. Le prof passait. Puis nous explosions de rire. Elles venaient de chanter ça devant le prof ! Enfin on va plutôt dire que le prof les a entendues chanter, il est passé au bon mauvais moment.

    Nous rentrions en classe en essayant de glousser le moins fort possible.


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  • En arrivant devant la salle de cours nous avions rejoint Kate, Gabrielle et Vincent ainsi que Medhy. Elles étaient comme le jour et la nuit. L'une blonde aux yeux bleus, l'autre châtain aux yeux verts, l'une petite, l'autre aussi grande que... qu'un mètre soixante-douze (sa taille vous aurez compris). Mais ce qu'elles avaient de commun c'était cette même gentillesse qui se reflétait dans leurs yeux. Kate était douce, délicate et sensible. Gabrielle, elle était plutôt espiègle... je dirai et protectrice. Cette dernière était très à cheval sur les règles de politesse. Gare à celui ou celle qui oubliait de lui dire ''s'il te plaît'' ou ''merci''.

    Vincent était brun aux yeux tout aussi bruns. Il était plutôt simple. C'était un garçon comment dire, simple. C'est ça simple. Mais il avait vraiment un bon fond je pense.

    Medhy était un garçon grand très grand mais vraiment très grand. Il était aussi très gentil mais ce qui me désespéré au plus au point avec ces deux là c'est qu'ils étaient tous les deux de grands attardés ! Ils aimaient tout deux une fille (différente bien sur!) mais incapable de prononcer un mot face à elle. Et dès qu'il fallait leur parler pas un son ne sortait et ils se comportaient comme de grands imbéciles. Pourtant ce n'est pas compliqué de dire ce qu'on ressent pour une autre personne non ? Il suffit de sortir trois petit mot : ''je t'aime''. Pour être honnête je dis que c'est facile mais au fond je n'en sais rien... je ne pourrais pas vous le dire parce que...

    je ne suis jamais tombée amoureuse.

    Nous les saluions donc. Il fallait toujours que je me mette sur la pointe des pieds pour faire la bise à Gabrielle, mais bon j'étais habituée depuis trois ans étant donné que Mathilde aussi était très grande enfin pour moi une fille qui faisait plus de cinq centimètre de plus que moi était considérée comme grande et celle qui faisait plus d'un mètre soixante-cinq était (pour moi toujours) très grande voir géante.

    Quand à Medhy c'était lui qui se baissait (et tant mieux!) parce que s'il ne se baissait pas même en me mettant sur la pointe des pieds je ne l'atteindrai pas il faudrait que je sautille tel une sauterelle.

    Nous rentrions en classe. Je m’asseyais à ma place habituelle à côté de Wahila. Je devais l'avouer je n'étais pas concentrée. En même temps, avec tout ce qu'il m'était arrivé c'était compréhensible mais en réalité ce n'était pas ça. Le pourquoi qui faisait que je m'endormais c'était tout simplement le prof. Je ne pensais pas qu'il existait un professeur aussi ennuyant que celui que j'avais en physique chimie. Je peux vous promettre qu'il vous suffisait de traverser la porte de vous asseoir simplement pendant DEUX malheureuses minuscules et ridicules minutes et je vous assure que vous vous endormiez tout de suite après. Alors à tout les grand-père et grand-mère ou ceux qui veulent faire une sieste mais qui n'y arriveraient pas vous savez où venir maintenant. Et si vous enregistriez un de ces cours et que le soir vous ne réussissez pas à vous endormir, très simple écoutez l'enregistrement. Je me mis à regarder tout autour de moi histoire de ne pas somnoler enfin je devrais dire de me réveiller étant donné que je somnolais déjà. Je suis sûre que j'étais ridicule à faire la girouette comme ça. Mais qu'importe c'était vraiment trop difficile de rester éveillée. En regardant les autres je voyais aussi que je n'étais pas la seule à lutter contre le sommeil qui nous appeler.

    Je me couchai sur mes bras à moitié allongée sur ma table... je me laissais aller au rythme de ma montre ; « Tic. Tac. Tic. Tac. Tic. Tac,... » Je sentais mes paupières qui devenaient de plus en plus lourdes...

    - Je vais les fermer juste deux secondes... deux secondes et après je serais attentive... c'est promis...-

    Je commençais donc à fermer peu à peu mes paupières... doucement, lentement, je commençais à partir... Quand une ombre furtive apparut au coin de mon œil à moitié fermée. Je me redressais soudainement droite le regard attentif comme si j'avais suivie tout le cours : c'était le prof.

    Mais lorsqu'il se retourna je ne pus retenir un bâillement.

    La cloche retentit enfin ! Liberté ! Fin de notre souffrance !

    Que dis-je de notre torture ! Je rangeai mes affaires en vitesse et quittai la salle aussi rapidement que possible j'attendis mes amis dans le couloirs et nous partîmes vers le cours suivant, en espérant que le prochain serait peut-être moins ennuyant que celui où l'on venait d'assister.


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  • J'arrivais au lycée accueillie par Wahila, c'était une malgache pétillante et toujours de bonne humeur, ses cheveux sombres étaient toujours détachés, tel une belle crinière de lionne. Je la saluai quand Héléna nous rejoignit, c'était une blonde, de ma taille (pas très grande donc... quoi que un peu plus grande que moi quand même enfin je pense), elle avait les yeux bruns et me faisait souvent rire quand elle chantait, pas qu'elle avait une voix de crécelle, non elle chantait bien d'ailleurs sans plus mais elle était tellement à fond quand elle écoutait sa musique qu'elle en était drôle parce qu'elle agitait sa tête dans tout les sens et chantait à tue-tête comme si elle se trouvait dans un monde parallèle. Je vous assure vous pourriez parler du gars sur qui elle craquait en disant que vous vouliez vous le faire elle ne s'en apercevrai même pas. Je sais de quoi je parle la dernière c'est ce que Wahila avait testé ! C'était assez amusant.

    « Ça va pas chérie ? »

    C'était Wahila qui me questionnait, ne soyez pas choqué, elle appelait tout le monde ainsi.

    Si elle me posait la question c'est que je devais avoir une sale tête... et pour cause, hier soir je n'avait pas réussi à faire avouer ma sœur où elle se trouvait. Elle m'avait vraiment énervée et inquiétée si bien que je n'avait pas réussi à trouver le sommeil. Et par conséquent ce matin je me suis levée en retard mais vraiment en retard ! Je n'avais mis que cinq minuscules minutes pour me préparer afin de ne pas rater mon bus ! Et comme tout ça ne suffisait pas j'avais complètement oublié d'envoyer les devoirs à Mathilde, j'étais sûre qu'à 10h05 précise j'allais me faire démonter ! Surtout que la veille je lui avait raccroché deux fois au nez. Deux fois en une seule soirée !

    Comme vous l'aurez deviné c'était une journée de ''merde'' vous m'excuserez du terme mais je ne voyais pas d'autre mot pour résumer cette journée qui ne faisait que commencer et se préparer à être très longue...

    Je pouvais au moins me réjouir d'une chose pour aujourd'hui : je ne suis pas dans la même classe que Mathilde, ce qui repousser mon assassinat à deux heures plus tard.

    Je pense que je vous ai perdus n'est-ce pas ? Je viens de dire que je n'étais pas dans la même classe que Mathilde mais hier soir je devais lui envoyer les devoirs, il n'y a rien d'étrange rassurez-vous et je ne délire pas. En fait nous sommes dans des classes différentes qui se regroupent et se mélangent pour certaines matières, par exemple : l'anglais, l'espagnol, et les maths. Et l'histoire alors ? C'est très simple à expliquer nous avions le même prof. Tout simplement. Comme celle de français.

    « Ça va, pourquoi ? »

    Je répondis en m'empressant de sourire afin que personne ne se doute de quoi que soit... comme d'habitude si bien que pour moi s'en était devenu naturel. Je ne voulais pas que les personnes connaissent mes difficultés. C'est vrai pourtant que j'en parlais de temps en temps mais parfois ça me faisait du bien mais ce que j’appréciais surtout c'est qu'on ne fasse que m'écouter sans rien essayer, écouter c'est plus que suffisant pour moi.

    « Pour rien. »

    Nous nous rendions en cours quand dans les couloirs je croisais Valentin... Mon cœur fit un bon dans ma poitrine. Je fis comme si je ne l'avait pas vu et j'espérai surtout qu'il ne m'avait pas vu. Surtout depuis ce qu'il s'était passé hier... je veux dire au lycée. Au début je ne m'en souvenait pas, j'étais trop absorbée par mes problèmes familiaux et celui de Mathilde mais voir son visage me remis en tête tout les événements passés y compris le cauchemars que j'avais fait sur lui... Je ne voulais même pas savoir ce qu'il aurait put se passer si la première fois l'élève fantôme n'était pas intervenu et si Mathilde n'avait pas appeler la deuxième fois. Rien qu'à y penser j'en avais des frissons, des frissons désagréables qui se répandaient dans le dos.

    Maintenant que j'y pensais qu'est-ce qu'il faisait ici ? Oh et puis qu'importe ! Moins j'en savais sur lui mieux je me portais mais... parfois n'était-il pas plus prudent de connaître son ennemi ?


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